Il existe au moins une cause assez fréquente d’infertilité chez la femme : l’excès d’une hormone, la prolactine, qui explique environ 20% des stérilités féminines et qui peut être traitée efficacement et assez simplement. La prolactine est une hormone sécrétée par l’hypophyse, chez l’homme comme chez la femme. Elle est connue pour son rôle clé dans le déclenchement et le maintien de la lactation et la croissance des glandes mammaires. Elle agit aussi sur la sécrétion de progestérone chez la femme et de testostérone chez l’homme et joue sur le fonctionnement de la libido. Si il existe une sécrétion excessive de prolactine, on parle l’hyperprolactinémie.
Quels sont les taux normaux de prolactine?
Les résultats de la prolactinémie varient selon chaque laboratoire mais en général le taux normal, est de 5 à 20 ng/mL, et il peut atteindre 250 ng/mL en fin de grossesse. Même si les normes varient d’un laboratoire à l’autre, il est entre 1 et 15 nanogrammes/mL après la ménopause. Les valeurs de référence avec une autre unité sont de 100 à 500 mUI/l chez la femme, et de 85 à 325 mUI/l chez l’homme. Le seuil pathologique est fixé à 900 mUI/l. Parfois le test est recommencé pour confirmer le résultat dans un laboratoire expérimenté.
Quelle est la cause de ce dérèglement de la glande hypophyse?
Il y en a plusieurs. Il peut exister une petite tumeur, bénigne, appelée adénome hypophysaire. Autrefois on la traitait par chirurgie par voie nasale, en fait en passant derrière les fosses nasales sans ouverture du crâne, sous contrôle visuel grâce à une loupe binoculaire. Aujourd’hui, beaucoup plus souvent, quand l’adénome est petit et ne menace pas les nerfs de la vision, ce qui est le cas habituel, on prescrit un traitement par comprimés (souvent un seul comprimé par semaine). Ce traitement fait diminuer et souvent disparaître l’adénome, l’écoulement de lait se tarit, les règles reviennent, témoignant de l’ovulation et du retour de la fertilité.
Les conséquences de l’hyperprolactinémie sur la fertilité
L’augmentation du taux de prolactine dans le sang diminue la sécrétion des gonadotrophines, les hormones qui stimulent les cellules sexuelles. Les conséquences de l’hyperprolactinémie diffèrent selon le sexe. Chez les femmes, elle entraine des troubles de l’ovulation avec, parfois, la disparition totale de celle-ci. Les hommes, eux, souffrent de troubles de l’érection accompagnés d’une diminution de leur libido et parfois d’une gynécomastie, c’est à dire de l’apparition de seins. Chez l’homme comme chez la femme, un écoulement de lait (ou galactorrhée) au niveau du mamelon, est possible. Ainsi, parce qu’elle a des conséquences sur les organes reproducteurs, l’hyperprolactinémie peut entrainer des problèmes de fertilité, une baisse de la libido et une aménorrhée.
Ne risque-t-on pas une rechute de la tumeur hypophysaire en cas de grossesse?
Effectivement il y aura lieu de surveiller pendant la grossesse, obtenue grâce à ce traitement, si surviennent des maux de tête ou des troubles visuels qui conduiraient à reprendre le traitement, et dans de rares cas à opérer.
Ιl faut retenir surtout que devant une infertilité de couple, l’examen des seins à la recherche d’un écoulement spontané ou à la pression, et un simple dosage hormonal peuvent conduire dans un cas sur cinq à un traitement assez simple, et à une grossesse. Les experts de la Clinique Medimall peuvent vous aider à effectuer les tests nécessaires concernant votre taux de prolactine.
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