Vous avez la crainte que votre enfant conçu après un don d’ovocytes ne vous ressemblera pas? Les différentes études sur le sujet aident aujourd’hui à mieux comprendre que la génétique n’est pas le seul paramètre à prendre en compte lorsque l’on parle de ressemblance!
Lorsque vous ne pouvez utiliser vos propres ovocytes pour obtenir une grossesse, votre gynéco vous orientera vers une fécondation in vitro avec les ovocytes d’une donneuse. C’est une technique de PMA qui obtient de très bons résultats mais pourtant – et c’est bien entendu-, pour assez des couples c’est un diagnostic difficile à entendre et à accepter. Par ailleurs, il arrive qu’un enfant ne ressemble pas à ses parents biologiques ni physiquement ni de caractère, mais davantage aux grands-parents, à ses cousins ou à ses oncles et tantes. Le recours aux gamètes du père et de la mère ne garantit donc pas la ressemblance de l’enfant à ses parents, de même que le recours au don ne signifie pas dissemblance radicale. Un enfant né d’un don peut davantage ressembler à ses parents qu’un enfant issu des gamètes de ses deux parents.
L’épigénétique dans les cas d’une FIV avec don d’ovocytes
La compréhension de l’épigénétique est particulièrement intéressante lors du recours à une FIV avec un don d’ovocytes car l’enfant à naître ne partage pas les mêmes gènes que sa mère. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne lui ressemblera pas puisque tout au long de sa grossesse, le comportement et l’environnement de la mère aura une influence sur le développement du fœtus et sur l’activation ou non de certains gènes (voir article bionews.org.uk, novembre 2015) . Par exemple dans le cas d’un don d’ovocytes, l’enfant aura les cheveux frisés par héritage génétique, mais la régulation qui se produit à l’occasion des processus embryologiques les rendra plus ou moins frisés. De ce fait, l’enfant qui naîtra ressemblera d’une certaine manière à sa mère, même s’il n’a pas ses gènes.
Un don selon votre phenotype, l’épigénétique et l’entourage: la doute de la ressemblance se met en arrière
Vous ne devriez pas tenir plus d’importance à la ressemblance physique car votre enfant vous ressemblera de mille autres façons: il vous ressemblera par ses gestes, ses expressions, ses habitudes, son comportement, son education et tout ce que vous lui enseignerez à suivre. Ceux-ci ne sont ni innés ni héréditaires et de ce fait, la génétique n’est pas la clé de l’harmonie parentale et familiale. Il ne faut pas encore oublier que la donneuse est choisie en fonction de ses caractéristiques phénotypiques. Le phénotype d’un être vivant est l’ensemble de ses caractéristiques comme la taille, la corpulence, la couleur des cheveux, des yeux, de la peau ou encore du groupe sanguin. D’autre part, c’est bon à savoir que l’endomètre est capable de sécréter des molécules qui peuvent entraîner une modification du génome de l’embryon. Ainsi est aussi incroyable que cela puisse paraître, votre enfant aura autant de chances de vous ressembler que s’il avait été conçu avec votre propre cellule!
Les facteurs qui accentuent la ressemblance de l’enfant avec ses parents
En effet, les ressemblances entre les enfants et leurs parents non biologiques sont plus fréquentes qu’il pourrait sembler. Quattre explications sont possibles:
- Quand un couple hétérosexuel reçoit un don de gamètes à cause de problèmes de fertilité de l’un des deux, l’autre apporte néanmoins son matériel génétique.
- Chez Medimall nous prenons garde à sélectionner votre donneuse (ou donneur) dont le phénotype est le plus proche de la futur maman (ou du futur papa) avec l’ ensemble des caractéristiques physiques visibles: taille, corpulence, couleur des yeux, des cheveux, de peau, comme aussi du groupe sanguin.
- Même s’il a été conçu avec les ovocytes d’une donneuse, la femme qui porte l’embryon exerce une grande influence sur l’expression génétique de ce dernier: dans l’utérus, l’ADN de l’embryon connaît des échanges multiples avec les molécules de la gestatrice, ce qui a pour conséquence de renforcer des caractéristiques génétiques spécifiques qui n’auraient pas été les mêmes dans l’utérus d’une autre femme. Au cours de la grossesse se crée également un lien unique et fort entre le fœtus et la femme qui le porte, le nourrit et le transforme. Le premier son perçu par l’embryon est les battements du cœur de la mère!
- L’environnement dans lequel grandit l’enfant dès sa naissance et l’éducation dont il bénéficie ont une influence majeure sur le développement de la personnalité de l’enfant et son comportement. Comme dans le cas d’une adoption, l’enfant va adopter les mimiques, les intonations, les tics, les valeurs de ses parents, qu’ils soient biologiques ou non, par mimétisme.
Mère après un don d’ovocytes, vous serez pour toujours la mère biologique de votre enfant puisque vous l’ aurez porté et nourrit de votre sang, de vos pensées et de vos émotions pendant toute la grossesse.
Personnalités qui ont fait usage du don de gamètes
Dans le monde des gens célèbres, le phénomène est le même que pour le reste de la population. Tous ne choisissent pas de rendre publics leurs problèmes de fertilité. Mais les très nombreux cas de femmes de plus de 40 ans qui deviennent mamans font présumer qu’elles ont utilisé la PMA.
Cependant, certaines personnalités assument publiquement le don de gamètes. Entre elles, Mariah Carey, dont les jumeaux ont été conçus d’un don d’ovocytes, et Monica Cruz, qui a décidé d’avoir un enfant toute seule grâce à l’insémination artificielle avec le sperme d’un donneur anonyme (AID). Leur exemple permet de donner de la visibilité au débat sur les origines génétiques. Il contribue à normaliser la situation et de lutter contre les préjugés qui demeurent encore liés à la procréation assistée.
S'INSCRIRE À LA NEWSLETTER
MEDIMALL
Inscrivez-vous à la newsletter Medimall afin que vous restiez bien informés et tenus au courant des dernières nouvelles et des développements dans les domaines de la Santé et de la Fertilité