Donner naissance dans l’eau est un souhait pour certaines futures mères. Une option qui demande toutefois un suivi médical minutieux et une bonne préparation à l’accouchement. Voici les éléments à connaître pour un accouchement moins douloureux et avec plus de complications possibles du fait de l’absence de surveillance du fœtus.
En quoi consiste l’accouchement dans l’eau ?
L’accouchement dans l’eau consiste à accoucher dans le milieu aquatique. On distingue cependant deux situations :
- la future maman fait seulement une partie du travail dans l’eau. Certaines maternités, et notamment les pôles physiologiques, proposent des baignoires d’accouchement ou « baignoires de dilation » avec une eau chauffée à 37°C. La future maman peut y effectuer une partie de son travail, mais elle en sortira au moment de la poussée et de la naissance du bébé.
- la future maman vit son accouchement dans l’eau du début à la fin du travail, y compris durant l’expulsion du bébé et la délivrance.
Ce type d’accouchement est réservé aux grossesses sans complication et aux femmes enceintes en bonne santé. La future maman ne peut bénéficier d’une péridurale. L’accouchement dans l’eau nécessite par ailleurs une formation spécifique des sage-femmes car dans l’eau, les gestes sont différents, notamment au moment de l’expulsion du bébé.
Accouchement dans l’eau : les avantages pour la maman
L’eau a un effet bien connu : elle relaxe ! La douleur de l’accouchement est donc réduite. Les muscles se détendent aussi à son contact. Outre ses propriétés apaisantes, l’eau accélère le travail en détendant notamment les tissus. Le col de l’utérus se dilate plus vite et les risques d’épisiotomie et de déchirure sont moindres. Les épisiotomies ne sont nécessaires que dans 10 % des cas, au lieu de 75 % habituellement pour une première naissance. L’accouchement se fait dans une atmosphère calme et un environnement intime pour la naissance du bébé.
Pour bébé : les bienfaits de l’accouchement dans l’eau
Pour le bébé aussi, il semblerait que l’accouchement aquatique lui soit bénéfique. La naissance est plus douce : le nouveau-né arrive en effet dans une eau à 37°C qui lui rappelle le liquide amniotique dans lequel il a baigné pendant neuf mois. Il n’y a donc pas de brusque changement de situation pour lui. Complètement détendu, il va pouvoir étirer ses membres et ouvrir les yeux sous l’eau avant d’être remonté doucement à la surface.
Les sage-femmes qui pratiquent ce type d’accouchement parlent de différences flagrantes en comparaison avec un bébé né hors de l’eau. L’enfant serait beaucoup plus calme. Enfin, le peau-à-peau avec la maman est facilité et privilégié dès son arrivée.
Les contre-indications à un accouchement dans l’eau
Un pourcentage de 85 % des femmes peuvent faire appel à l’accouchement dans l’eau mais cette méthode est à éviter dans les conditions suivantes :
- pathologies maternelles comme le diabète, les pathologies rénales, pulmonaires, cardiaques, la prééclampsie manifeste.
- maman hypernerveuse, hypersensible ou qui ne se sent pas à l’aise en milieu aquatique
- fatigue générale de la maman en travail
- maman contaminée par le sida, l’hépatite B ou toute autre maladie contagieuse
- maman qui a besoin pour l’une ou l’autre raison d’une perfusion ou d’une péridurale
- pertes anormales de sang
- placenta praevia
- prématurité
- mauvais monitoring cardiaque foetal
- liquide amiotique fort méconial
- position anormale du bébé
- disproportion foeto-pelvienne
- anomalie foetale importante
- bébé macrosome avec risque de dystocie des épaules.
La préparation indispensable à l’accouchement aquatique se fait à partir du cinquième mois de grossesse. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin pour avoir de plus amples informations sur l’accouchement dans l’eau.